Evolution de la prison depuis 1944

En 1944, de nombreuses personnalités politiques opposées au régime de Vichy sont incarcérées. A la libération, en 1945, ces mêmes personnes reviennent au pouvoir, et sont conscients de la nécessité d’une réforme du système carcérale. Les prisons enferment alors 60 000 personnes et sont dans un état catastrophiques.
En 1945 une nouvelle réforme voit donc le jour. Elle a pour but de combler « un retard d’une soixantaine d’années ».
Un mois après sont créés des comités d’assistance aux libérés pour aider à la réinsertion des détenus.
Ces améliorations d’après-guerre ne combleront pas le retard du système pénitentiaire.
En 1950, la société française évolue tellement rapidement que les prisons ne suivent pas.
Dans les années 60, des groupes contestataires apparaissent comme le Groupe d’Intervention Prison mené par Michel Foucault.
Durant la période 1968-1972 la population se libère totalement et les conditions de détention lui deviennent insupportables.
Des mutineries et révoltes éclatent alors dans de nombreuses prisons.
Dans le milieu des années 1970 les prisons s’ouvrent enfin sur le monde extérieur. Des gens extérieur aux prisons peuvent accéder et intervenir au près des détenus dans l’enceinte des prisons.
En 1975, Jean Lecanuet, garde des sceaux lance une réforme pour améliorer les conditions de détentions.
En 1981, Robert Badinter, nommé ministre de la justice par François Mitterrand supprime la peine de mort. les quartiers à haute sécurité fermés eux aussi sont supprimés.
Un rapport traitant de la vie quotidienne en prison est transmis à Robert Badinter. Par la suite, quelques points sont déterminés pour améliorer ces conditions :
l’autonomie à l’intérieur de la prison, l’information des détenus, la restauration des droits…
En 1983, est mis en place le travail d’intérêt général, alternative à l’incarcération.
En 1986, alors que Jacques Chirac est premier ministre, Albin Chalandon est nommé ministre de la justice.
Face à la surpopulation du monde carcéral, est mis en place le plan 15 000 (15 000 places en plus) équivalent à 25 établissements à construire.
En 1995 est voté le plan « pluriannuel » :
la semi-liberté est développée et la surpopulation combattue. Les peines alternatives à l’incarcération deviennent des peines à part entières. Mais la surpopulation persiste.
En 2000, le livre témoignage : « Médecin chef à la prison de la Santé » de Véronique Vasseur provoque une onde de choc considérable. A la suite de ce livre, deux commissions parlementaires sont crées à l’Assemblée et au Sénat dressant un tableau effectivement accablant des prisons françaises.
Dans la même année des détenus expérimentent les bracelets électroniques, nouvelle alternative à l’incarcération. Cela ne suffit pas à réduire la surpopulation carcérale.
En 2002, après la réélection de Jacques Chirac, le gouvernement envisage la construction de 28 nouvelles prisons.
L’augmentation permanente de la population carcérale est due en partie à une sévérité accrue de la magistrature, prononçant des peines de plus en plus longues, les libérations conditionnelles se font rares et les détenus désespère et recourent à des moyens souvent violents pour en finir avec leur situation.
La population pénitentiaire augmente et les suicides aussi.

  un bref historique des prisons depuis 1944

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